La nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire change radicalement la façon de calculer l’indemnisation des agents publics. Dès le premier arrêt, les conséquences financières se font sentir. Le jour de carence fonction publique est toujours d’actualité, et les 8 jours de carence maladie pour certains contractuels renforcent le sentiment d’injustice. Le salaire en arrêt maladie n’est plus protégé comme avant. Les pertes peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros par mois.
Ce guide existe pour vous aider à comprendre, anticiper et surtout agir. Car cette réforme touche des milliers de fonctionnaires déjà fragilisés. Vous méritez de savoir ce que vous allez réellement percevoir. Il est temps de faire la lumière sur ce sujet. Et surtout, d’éviter les erreurs qui peuvent coûter cher. Chaque arrêt doit être pensé, analysé. Votre revenu dépend de ces détails. Cette réforme est technique, mais ses impacts sont profondément humains. Voilà pourquoi il est vital d’être bien informé.
Nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire : ce que vous devez savoir en 2025
La réforme adoptée en mars 2025 bouleverse les habitudes dans la fonction publique. Les agents doivent désormais faire preuve d’une attention accrue. Voici tout ce que vous devez savoir sur les règles d’indemnisation, les changements et les cas particuliers.
Indemnisation réduite à 90 % : une nouvelle réalité pour les fonctionnaires
La nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire abaisse l’indemnisation des agents publics à 90 % du traitement indiciaire brut. Cette mesure s’applique à partir du 1er jour suivant le jour de carence et jusqu’au 90e jour d’arrêt maladie ordinaire.
Cette baisse concerne les fonctionnaires des trois versants :
- Fonction publique d’État
- Fonction publique territoriale
- Fonction publique hospitalière
Le calcul se fait sur la base du traitement mensuel brut sans inclure les primes variables. Cela peut représenter une perte mensuelle de 200 à 400 € brut, selon le grade et les échelons.
L’objectif affiché par l’administration est double : responsabiliser les arrêts courts et réduire la pression budgétaire. Toutefois, cette réforme génère de fortes inquiétudes, surtout chez les agents aux revenus modestes.
Exemple : un adjoint administratif avec un traitement brut de 2 000 € percevra 1 800 € durant son arrêt. Il perdra 200 €, hors prime.
Le jour de carence fonction publique reste en vigueur
Malgré les évolutions, le jour de carence fonction publique demeure. Il s’agit du premier jour non rémunéré, appliqué à chaque arrêt, sauf exception. Ce jour n’est pas récupérable, même en cas de congé maladie justifié.
Les situations qui permettent de l’éviter sont limitées :
- Affection de longue durée (ALD) : une seule carence tous les 3 ans
- Prolongation directe d’un arrêt : pas de nouveau jour de carence
- Maternité, accident de travail ou maladie professionnelle : exonération complète
Certains agents cumulent jusqu’à trois jours non payés par an en cas d’arrêts répétés. Ce manque à gagner, bien que discret sur la fiche de paie, affecte leur budget à long terme.
Primes et indemnités : que se passe-t-il après 30 jours ?
Dès qu’un arrêt dépasse 30 jours calendaires, certaines primes peuvent être suspendues. Cette suspension dépend de chaque administration mais concerne en général :
- L’indemnité de fonctions
- La prime de rendement
- Le Complément indemnitaire annuel (CIA)
Le manque peut représenter jusqu’à 20 % du revenu mensuel. Ainsi, les agents hospitaliers ou les enseignants contractuels sont souvent les plus exposés.
Les agents doivent se renseigner auprès de leur gestionnaire RH. Car la nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire ne modifie pas seulement le traitement de base, elle touche aussi les éléments variables de la rémunération.
À noter sur les “8 jours de carence maladie”
Cette mention prête souvent à confusion. Elle concerne en réalité le régime général et non les agents sous statut. Les 8 jours de carence maladie évoqués sur certains forums s’appliquent aux salariés du privé sans droit ouvert à l’indemnité journalière de la CPAM.
Dans la fonction publique, le seul délai légal reste le jour de carence unique, sauf pour les contractuels affiliés au régime général. Pour eux, des règles spécifiques s’appliquent, incluant parfois une carence de 3 jours.
Important : les fonctionnaires titulaires ne sont pas concernés par les 8 jours de carence maladie évoqués dans les médias grand public.

Calcul de l’indemnité selon la nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire
La réforme de 2025 impose une méthode stricte pour calculer ce que vous toucherez en cas d’arrêt. Il est impératif de comprendre le mécanisme pour anticiper une baisse de revenu, surtout en cas d’absence prolongée.
Évaluer la perte de revenu : cas pratiques et formules
Chaque mois d’arrêt entraîne une perte mesurable. Voici un exemple concret :
Élément | Montant (€) |
---|---|
Traitement indiciaire brut | 2 400 € |
Jour de carence (1/30e) | -80 € |
90 % sur 29 jours restants | 2 088 € |
Total net après indemnisation | 2 008 € |
Perte mensuelle estimée | 392 € |
Un arrêt de 15 jours coûte déjà environ 200 € brut à l’agent. Au-delà de 30 jours, cette perte augmente, notamment à cause de la suspension des primes.
Les cas particuliers d’application : congé longue maladie, CLD, etc.
Tous les arrêts ne sont pas concernés par l’indemnisation à 90 %. Certains conservent une couverture plus protectrice :
- Congé longue maladie (CLM) : 1 an à 100 %, puis 2 ans à 50 %
- Congé longue durée (CLD) : valable 5 ans pour affections graves
- Accident de service : 100 % de la rémunération sans limite
- Maternité ou adoption : régime maintenu à 100 %
Ces exceptions nécessitent des démarches administratives plus lourdes. Le comité médical statue souvent sur la recevabilité du congé. Il est donc essentiel de réunir tous les certificats dès l’apparition des premiers symptômes.
La nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire ne s’applique qu’aux congés maladie ordinaires. Elle ne modifie pas les autres congés statutaires.
Étapes précises pour faire votre propre calcul
Il est tout à fait possible de calculer soi-même son indemnisation. Voici comment :
- Identifier la durée exacte de l’arrêt (jours calendaires)
- Retirer le 1er jour de carence (sauf exceptions)
- Calculer le montant brut de votre traitement indiciaire
- Appliquer le taux d’indemnisation (90 %, 50 % ou 100 % selon cas)
- Déduire les primes suspendues à partir de 30 jours
- Additionner le tout pour avoir le revenu mensuel estimé
Exemple :
- Traitement brut : 2 600 €
- Arrêt de 40 jours
- 1 jour non payé : -86,67 €
- 39 jours à 90 % = 2 340 €
- Prime suspendue estimée : -150 €
Total perçu = 2 103,33 € au lieu de 2 600 €
Le manque peut sembler modeste au départ, mais s’accumule rapidement, notamment en cas d’arrêts répétés sur l’année.
Simulateurs à utiliser et réflexes utiles
Plusieurs outils gratuits sont disponibles en ligne. Ils permettent d’estimer la perte nette avec précision. Certains syndicats de la fonction publique proposent même des calculateurs intégrant les primes spécifiques à chaque administration.
D’autre part, il est recommandé de :
- Conserver une réserve d’urgence en cas d’arrêt prolongé
- Vérifier si votre mutuelle prend en charge une part complémentaire
- Demander une attestation de traitement pour vérifier les déductions
- Anticiper les reports de paie en début ou fin de mois
La nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire rend ces réflexes indispensables. Il ne suffit plus de remettre son arrêt à temps. Il faut aussi en mesurer l’impact financier global.
Gardez le contrôle sur vos revenus
La nouvelle loi arrêt maladie fonctionnaire n’épargne personne. Chaque agent doit désormais faire preuve de vigilance. Ce n’est pas qu’un chiffre sur une fiche de paie. C’est votre vie quotidienne, vos factures, vos engagements. Le moindre oubli, le moindre décalage peut entraîner une perte. Et ces pertes ne sont pas anodines. Elles peuvent s’accumuler, mois après mois.
Il ne faut pas subir ces changements. Il faut les comprendre, les anticiper et s’adapter. Vérifiez toujours vos droits. Demandez des simulations à vos RH. Et pensez à votre mutuelle. Ce sont vos seuls filets. Personne ne vous les rappellera spontanément. Cette réforme n’est pas juste une règle administrative. Elle a des effets concrets, parfois lourds. Et pourtant, vous avez encore des leviers. Ne laissez pas votre situation financière s’effondrer à cause d’un simple arrêt maladie. Restez informé, soyez attentif. Votre sérénité en dépend.